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Les émotions et l'infertilité: Traitement en acupuncture - SAUVEUR DEBRAUX Célia / GAUDILLIERE Bénédicte - 2022

Auteur: GAUDILLIERE Bénédicte / SAUVEUR DEBRAUX Célia 

DIU acupuncture obstétricale - STRASBOURG

Année 2022

 

 

Conclusion :

 

L'intérêt de l'acupuncture dans la stérilité féminine est indéniable. Elle a donc toute sa place dans un service de PMA.

 

Pour valider notre DIU, nous avons dû trouver un sujet pertinent en lien avec notre métier de sage-femme et qui nous posait question. En effet, beaucoup de femmes sont confrontées à un problème d’infertilité sans trouver de réponses dans la médecine occidentale, et sont très peu accompagnées émotionnellement, dans leur parcours. Des mémoires de psychologie, seuls, évoquent le désert de ce manque d’écoute des troubles émotionnels entourant l’infertilité.

 

Une des difficultés de notre mémoire a été de trouver des documentations sur les deux sujets. On peut voir notamment que dans la médecine occidentale, les émotions sont très peu étudiées et prises en charge alors que c’est l’un des piliers du vécu des patientes. On peut voir aussi que le peu de fois que les émotions sont évoquées, les études évoquent le stress du diagnostic d’infertilité et non la gestion des émotions propres à son vécu passé.

 

En tant que sage-femme, nous savons que les émotions font partie intégrante de notre suivi en obstétrique de façon générale (lors de la grossesse, de l’accouchement et du post-partum). C’était donc une évidence de mettre en avant l’importance de ces émotions dans l’infertilité. En effet, en réalisant ce travail nous avons pu voir que le nombre de consultations en lien avec les émotions et les infertilités étaient nombreuses.

 

Au cours de notre formation, nous nous sommes aperçus que la médecine chinoise était beaucoup plus globale et proposait un accompagnement voire une alternative aux traitements chimiques de l’infertilité et des émotions.`

 

En MTC, plusieurs organes et méridiens curieux sont en lien avec l’infertilité et les émotions. Les deux organes importants en MTC en cas d’infertilité, sont le Foie et le Rein. Le Foie permet la réalisation d’un projet, un sentiment de frustration peut être engendré en cas de blocage de celui-ci. Le rein est l’organe de la reproduction, donne la volonté, la capacité de rebondir surtout après l’échec. Il est donc important de retravailler ces deux organes afin que le projet chemine différemment.

Il est juste dommage que la prise en charge d’une sage-femme en cas d’infertilité soit limitée à la femme et non au couple alors que le conjoint est également concerné à tout niveau. Parmi les différentes études sur le traitement de fertilité chez les hommes, sept émotions en ressortent : sentiment de deuil, impuissance et perte de contrôle, sentiment d’isolation et de trahison, sentiment d’être inadéquat (affectés de voir souffrir leur partenaire), sentiment de menace et d’appréhension, désir de passer à autre chose et survivre et, enfin le besoin de reconstruire positivement une expérience. D’autres études qualitatives font aussi état de la pression sociale vécue dans les sociétés dites patriarcales à se montrer viril, dominant et invulnérable.

 

De plus, une meilleure connaissance de ces différences permettrait d’améliorer la spécificité des soins et du soutien psychologique offert aux hommes et aux femmes traversant cette difficile épreuve. Puisque 20 à 25 % des couples qui s’engagent dans les traitements d’infertilité rapportent des symptômes de dépression ou d’anxiété, il importe de mieux comprendre leur expérience dans une optique de prévention des difficultés de santé mentale.

 

Nous pourrions nous demander s’il ne serait pas judicieux de prendre plus en charge le contexte émotionnel dans l’infertilité des couples, et donc de permettre et d’orienter la prise en charge de l’infertilité masculine et féminine par tous les professionnels de santé notamment les sages-femmes avant un parcours PMA, pendant celui-ci et après…

 

L’acupuncture aurait un rôle dans la prévention de la fertilité et l’état de bonne santé générale. Il serait intéressant que les professionnels de santé en lien avec le sujet orientent les couples en « projet bébé » avant même les échéances de diagnostic (réaliser un bilan de fausse-couche seulement au bout de la troisième, réaliser des bilans d’infertilité seulement au bout de 2 ans d’errance de diagnostic, retard de prise en charge des douleurs pelviennes qui sont sous-estimées comme l’endométriose), et de retravailler notre rôle dans la prévention en général.

 

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28/06/2023
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